La consommation énergétique des géants de la tech explose sur fond de développement exponentiel des intelligences artificielles. Pour répondre à cette demande, le nucléaire, jadis symbole d’une peur collective, redevient un actif convoité : la course à l’IA relance l’atome et, avec lui, l’idée d’une ressource infiniment disponible.
L'administration Trump s'est donné pour mission de mettre au pas l'Agence fédérale de protection de l'environnement (EPA) et d'orchestrer son impuissance. Dans un tel climat, des milliers de fonctionnaires ont préféré prendre la tangente, laissant leurs ex-collègues mener une guerre intestine contre les énergies fossiles.
Depuis quelques années, des syndicats du géant de la sidérurgie s’emparent de la question environnementale en la liant aux enjeux de sécurité, de santé, de sauvegarde de l’emploi. Des revendications de transition industrielle décarbonée auxquelles le groupe, l’un des premiers pollueurs de France et grand bénéficiaire d’investissements publics, reste sourd.
Si les valeurs portées par la Bible sont plutôt celles de la justice sociale, de l’accueil et de la tolérance, le catholicisme d’aujourd’hui penche souvent du côté bourgeois et conservateur. Mais quelques irréductibles, portés par l’encyclique Laudato Si’ de feu le pape François ou anticapitalistes de longue date, prêchent à contre courant et irriguent les luttes sociales et écologistes.
Face à la succession de reculs et aux coups portés aux organismes publics chargés des questions écologiques, une partie des agents de l’État s’interroge : rester pour tenter de peser de l’intérieur ou quitter un navire qu’ils voient dériver ? Ballottée par la perte de sens, usée par l’autocensure et en alerte face à la perspective d’une prise de pouvoir de l’extrême droite, la fonction publique navigue à vue.
Voilà cinquante ans que Shekhar Pathak parcourt le même chemin. Il sillonne les montagnes où il est né et les regarde changer. Il revient sur la détermination des populations locales, le rôle des femmes dans la lutte et l’imaginaire écoféministe.
Quand ils ne signent pas des tribunes, certains scientifiques, alertées par les crises écologiques, descendent dans la rue s’organisent collectivement et transforment leur savoir en instrument de mobilisation, non sans repenser leur discipline pour enrayer les désastres en cours et questionner cette injonction à la neutralité qui, jusque-là, enfermait la recherche dans une tour d’ivoire.
La deuxième édition des Résistantes, grand-messe de l’écologie militante, s’est tenue du 7 au 10 août à Saint-Hilaire-de-Briouze, dans l’Orne, et a réuni 7 000 participant·es. Quatre jours de débats, tables rondes, performances artistiques et vie collective en autogestion, marqués cette année par l’actualité mouvementée de la loi Duplomb. L’occasion pour celles et ceux qui luttent contre les pesticides de faire connaître leurs combats, pour les autres de s’instruire – et de les rejoindre.