L'administration Trump s'est donné pour mission de mettre au pas l'Agence fédérale de protection de l'environnement (EPA) et d'orchestrer son impuissance. Dans un tel climat, des milliers de fonctionnaires ont préféré prendre la tangente, laissant leurs ex-collègues mener une guerre intestine contre les énergies fossiles.
Face à la succession de reculs et aux coups portés aux organismes publics chargés des questions écologiques, une partie des agents de l’État s’interroge : rester pour tenter de peser de l’intérieur ou quitter un navire qu’ils voient dériver ? Ballottée par la perte de sens, usée par l’autocensure et en alerte face à la perspective d’une prise de pouvoir de l’extrême droite, la fonction publique navigue à vue.
Voilà cinquante ans que Shekhar Pathak parcourt le même chemin. Il sillonne les montagnes où il est né et les regarde changer. Il revient sur la détermination des populations locales, le rôle des femmes dans la lutte et l’imaginaire écoféministe.
Quand ils ne signent pas des tribunes, certains scientifiques, alertées par les crises écologiques, descendent dans la rue s’organisent collectivement et transforment leur savoir en instrument de mobilisation, non sans repenser leur discipline pour enrayer les désastres en cours et questionner cette injonction à la neutralité qui, jusque-là, enfermait la recherche dans une tour d’ivoire.
La deuxième édition des Résistantes, grand-messe de l’écologie militante, s’est tenue du 7 au 10 août à Saint-Hilaire-de-Briouze, dans l’Orne, et a réuni 7 000 participant·es. Quatre jours de débats, tables rondes, performances artistiques et vie collective en autogestion, marqués cette année par l’actualité mouvementée de la loi Duplomb. L’occasion pour celles et ceux qui luttent contre les pesticides de faire connaître leurs combats, pour les autres de s’instruire – et de les rejoindre.